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LA TAPISSERIE AU XIV° SIÈCLE bo
Les Demoiselles qui défendent le châtel.
Le Chevalier qui tue la male bête.
Doon de Mayence (deux pièces).
Histoire de Godefroy de Bouillon.
Cassamus et le roi Alexandre.
Un autre Alexandre.
Les Sires de Bonté et de Loyauté.
Le Mariage de la fille d'un seigneur.
Personnes qui jouent à hausse-pied '.
Une Fontaine ct une Demoiselle qui 'plante un pot de marjolaine.
Enfin la Bataille de Cocherel. C'est au moins la quatrième ou cinquième tapisserie consacrée, avant la fin du xivc siècle, au souvenir de Bertrand du Guesclin. Il est curieux de remarquer que c'est le duc de Bourgogne qui paraît avoir gardé le culte le plus vif pour la mémoire du grand patriote.
Si l'on joint les tapisseries de la duchesse à celles de son mari, on arrive à un total de plus de cent pièces de haute lice, constituant la plus somptueuse collection existant à cette époque. Sans doute Philippe le Bon augmenta considérablement, durant le cours de sa longue existence, les trésors de toutes sortes amassés par son père et son aïeul ; toutefois la maison de Bourgogne avait réuni, dès le règne de Philippe le Hardi, un ensemble unique d'admirables tentures. Elle possédait, au début du xv0 siècle, un fonds précieux qui suffirait à lui seul à démontrer l'étonnante prospérité des ateliers d'Arras et de Paris dès le. premier siècle de leur histoire. On a nommé le xve siècle l'âge d'or de la tapisserie. Peut-être y aurait-il plus de justice à désigner ainsi l'époque où l'industrie de la haute lice produisit les merveilleux résultats constatés dans les pages précédentes. De même qu'on a vieilli, comme nous le verrons tout à l'heure, bien des œuvres présentant tous les caractères de la plus pure renaissance, pour en faire honneur à l'âge qui l'a précédée, de mème n'a-t-on peut-être pas assez tenu compte de l'immense contingent fourni par les contemporains
1 Ne serait-ce pas ce jeu de hausse-pied qui serait représenté sur une tapisserie, allemande dont on trouvera le dessin à la page 109? On voit le même exercice reparaître parmi les divertissements sur une autre tapisserie dont la gravure est aussi donnée ci-après. (Voyez page 107.)
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